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Découvrez les initiatives de réemploi à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers !

Lieux de savoir, d’innovation et de recherche, les établissements d’enseignement supérieur sont aussi de grands consommateurs de matériaux et d’équipements, souvent renouvelés avant leur fin de vie.  Ce constat appelle une réponse concrète et ambitieuse : celle du réemploi. L’ENSAM, forte de ses huit campus en France et de son héritage d’excellence dans la formation d’ingénieurs, s’impose aujourd’hui comme l’un des pionniers de cette dynamique. L’école des Arts et Métiers a en effet mis en place une série d’actions concrètes pour limiter son empreinte matérielle. Parmi les plus structurantes : la mise en œuvre, en partenariat avec MyTroc Pro, d’une plateforme de réemploi baptisée Troc Aux Arts. Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de celles et ceux qui font vivre le réemploi à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers. Pour ce faire, nous faisons un arrêt au campus de Châlons-en-Champagne, fer de lance du dispositif.

Collaboration ENSAM x MyTroc Pro

C’est en 2020 que naît l’idée de créer une plateforme interne de réemploi à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers. L’objectif est clair : optimiser le cycle de vie des équipements, en évitant que les produits, mobiliers ou consommables inutilisés s’accumulent dans les placards, tandis que d’autres services, sur le même campus ou ailleurs, en ont besoin. Les aspects techniques ont été soigneusement étudiés. L’objectif ? Créer un outil agile et collaboratif, capable de fluidifier les flux de ressources entre les huit sites de l’École. Dans cette optique, l’ENSAM devient la première école d’enseignement supérieur à collaborer avec l’entreprise MyTroc Pro.

« On a adopté la solution MyTroc Pro au sein d’une plateforme qu’on a appelée Troc Aux Arts. La genèse du projet Troc Aux Arts date de 2020. La plateforme elle-même a ouvert le 1er janvier 2021. Elle est accessible à l’ensemble des + 1000 membres du personnel des Arts et Métiers sur l’ensemble des campus. » — Laurent Champaney, Directeur général des Arts et Métiers

Plus qu’un simple outil numérique, Troc Aux Arts incarne une nouvelle culture du partage et de la responsabilité collective. Un véritable outil de management environnemental. Et ce, en favorisant les synergies entre campus ainsi qu’en encourageant la coopération entre équipes techniques et pédagogiques. Elle ouvre ainsi la voie à une gestion plus sobre, plus agile et plus humaine des ressources de l’École.

Présentation de la plateforme Troc Aux Arts

La plateforme Troc Aux Arts repose sur un modèle simple et efficace : partager, optimiser et valoriser les ressources inutilisées, comme les compétences internes. En facilitant le réemploi des ressources entre les différents campus, la plateforme optimise ainsi l’utilisation du matériel tout en réduisant les déchets.

« On l’utilise au quotidien pour les échanges de fournitures, de ressources matérielles et de services comme des prestations d’échange de courriers, des coups de main pour une aide sur un logiciel, des expertises plus approfondies… Les types d’objets échangés sont du mobilier de bureau et des pièces détachées de machines ou ateliers. » — Coralie Gozet, Responsable du service achats chez Arts et Métiers

Le principe est intuitif. Deux grandes catégories d’annonces structurent la plateforme : « Ressources matérielles » et « Prestations et services ». Chaque membre du personnel peut alors consulter les annonces disponibles ou proposer un produit/service.

« Il suffit de vous connecter sur le site de Troc Aux Arts. Vous y découvrez alors les différents types d’annonces : « Ressources matérielles » et « Prestations et services ». En cliquant sur « Je recherche », vous découvrez toutes les annonces en cours disponibles aux Arts et Métiers. Pour déposer une annonce, cliquez sur « Je propose » sur la page d’accueil. » — Coralie Gozet, Responsable du service achats chez Arts et Métiers

Le dépôt d’une annonce ne prend que quelques minutes. Une photo, une description rapide, une indication de l’état des matériaux de réemploi ou de la prestation proposée… Et l’annonce est en ligne.

Stratégie de visibilité pour Troc Aux Arts

Lancer une plateforme de réemploi, aussi bien pensée soit-elle, ne suffit pas à garantir son adoption. Consciente de cet enjeu, l’équipe projet de l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers a imaginé une initiative originale pour accélérer la dynamique : un challenge inter-campus.

« On a organisé un challenge pour faire connaître Troc Aux Arts. L’objectif ? Faire publier des annonces. On avait alors un barème avec le nombre d’annonces, le nombre d’échanges… Le campus qui faisait le plus d’échanges remportait un chèque de 10 000 euros pour un projet de développement durable. C’est le campus de Châlons-en-Champagne qui a remporté ce prix. » — Coralie Gozet, Responsable du service achats chez Arts et Métiers

Le prix de 10 000 euros attribué au campus vainqueur devait financer un projet en lien avec les enjeux de durabilité. Le choix s’est porté sur un sujet d’actualité : les mobilités douces.

« On a acheté le matériel pour construire un garage à vélos dans le cadre des travaux pratiques des étudiants. Puis, nous avons fait l’acquisition d’un petit rack pour les trottinettes qui permet le branchement des batteries de ces dernières. » — Jean-François Woirin, Responsable résidence du campus Châlons-en-Champagne

Désormais, le réemploi est une habitude installée dans les pratiques quotidiennes des Arts et Métiers.

« Ce qui a changé, c’est qu’on a donné une ampleur nationale à ce projet. Et maintenant, on est dans un rythme régulier d’échange et de troc. On peut sans doute faire beaucoup plus, mais on est déjà contents du résultat par rapport à l’inquiétude qu’on avait au début sur : comment ça pouvait démarrer. » — Laurent Champaney, Directeur général chez Arts et Métiers

Résultats obtenus et axes d’amélioration

Depuis son lancement, la plateforme Troc Aux Arts prouve son efficacité. Ce projet démontre ainsi comment une analyse de cycle de vie bien pensée peut permettre de réduire l’impact environnemental d’une grande école d’ingénieurs, tout en permettant de réaliser des économies.

« On a un meilleur réemploi de nos équipements, car on avait beaucoup de matériel qui dormait dans les placards. Pour les résultats obtenus, on est à +1200 utilisateurs inscrits et 285 694 euros d’économisés. » — Coralie Gozet, Responsable du service achats chez Arts et Métiers

Au-delà de ces chiffres éloquents, ce sont des changements de comportements durables qui s’installent progressivement. Le réflexe de publication d’une annonce, le passage par la plateforme avant tout nouvel achat ou encore la visibilité accrue des matériaux de réemploi font désormais partie des usages partagés. Pour autant, l’École ne s’arrête pas à ce premier succès. Deux axes d’amélioration sont déjà en cours de développement.

« On voudrait développer Troc Aux Arts plus sur les expertises. On voudrait aussi développer le prêt de matériel neuf, puisqu’aujourd’hui on est beaucoup sur du don de matériel d’occasion. » — Coralie Gozet, Responsable du service achats chez Arts et Métiers

Des initiatives récentes accompagnent déjà cette montée en puissance. Parmi elles, l’apposition de stickers sur les équipements disponibles sur la plateforme afin de mieux les identifier et d’en simplifier l’usage.

« On a aussi mis en place des stickers sur tous les équipements disponibles sur Troc Aux Arts afin de faciliter l’accès aux usagers. » — Coralie Gozet, Responsable du service achats chez Arts et Métiers

Engagement des étudiants de l’école d’ingénieur Arts et Métiers

Au-delà des personnels administratifs et techniques, les étudiants s’approprient aussi les enjeux environnementaux et l’économie circulaire. Leur implication croissante dans les projets écologiques témoigne d’un changement de mentalité profond, porté par une génération soucieuse de conjuguer innovation durable et responsabilité.

« Nos étudiants sont assez soucieux de l’avenir de la planète. Chaque année, on leur propose de passer une journée à travailler sur différents projets, et là nous avons commencé à introduire ce côté développement durable. On a eu les arbres à insectes, la conception d’abri à vélos… » — Giovanni Radilla, Directeur du campus de Châlons-en-Champagne

Ces journées participatives sont l’occasion pour les étudiants de mettre leurs compétences d’ingénieurs au service de projets de recherche concrets, en lien avec la vie du campus. Éco-conception, réemploi de matériaux, circuits courts… Tout y est pensé dans une logique de durabilité et de valorisation des ressources existantes. Un exemple emblématique : la construction d’un arbre à insectes sur le campus de Châlons-en-Champagne, réalisé à partir de matériaux recyclés.

« L’arbre à insectes a été entièrement fait avec des matériaux recyclés, dont des anciens meubles de salles de cours qui ont été démontés, puis réassemblés. Tout est recyclable, même la visserie a été donnée. On a aussi fait marcher la plateforme Troc Aux Arts pour récupérer le grillage qui est devant sur un autre campus. »

Par leur créativité et leur engagement, les étudiants contribuent ainsi à ancrer l’économie circulaire dans la culture de l’École. Le réemploi devient alors non seulement une pratique quotidienne, mais aussi un terrain d’expérimentation, un levier pédagogique et une source d’inspiration pour inventer des modèles d’ingénierie plus sobres et plus humains.

Vous êtes un établissement d’enseignement supérieur ? Lancez votre plateforme de réemploi en marque blanche avec MyTroc Pro !