Au CHU de Montpellier, la réutilisation du matériel médical s’impose comme une priorité de gestion
La valorisation du matériel médical usagé s’impose désormais comme un enjeu majeur pour le CHU de Montpellier. Cette démarche permet à l’établissement d’optimiser ses ressources, tout en répondant à des objectifs économiques et environnementaux croissants.
Le CHU de Montpellier change de cap
Au cœur de l’Hérault, le CHU de Montpellier vient de franchir une étape significative en matière de gestion des ressources médicales. L’établissement rejoint ainsi une poignée d’hôpitaux précurseurs dans l’optimisation du réemploi du matériel médical. Confronté à la nécessité d’économiser et d’utiliser au mieux ses équipements, le CHU s’est tourné vers la plateforme spécialisée MyTroc Pro. Cet outil numérique accompagne désormais la direction pour repenser, concrètement et durablement, la circulation interne du matériel.
Derrière la démarche : un enjeu économique et environnemental
Il faut dire que l’idée n’est pas tout à fait nouvelle. Des établissements comme le Groupement hospitalier Grand Paris Nord-Est, ou encore les Ehpad du groupe EMEIS, ont déjà adopté des solutions similaires avec succès. Cependant, au sein du CHU montpelliérain, le dispositif prend une ampleur inédite : chariots oubliés, lits médicalisés stockés trop longtemps ou fournitures délaissées trouvent désormais une seconde vie grâce à un recensement systématique. Le but ? Réaffecter ces biens dans d’autres services ou établissements appartenant au même groupe et éviter ainsi des achats redondants.
Bilan positif pour la première année d’expérimentation
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après les informations recueillies par actu.fr, moins d’un an après l’adoption de cette méthode, les résultats dépassent les espérances. Comme le souligne Morgane Morat, coordinatrice du projet RSE au sein du CHU : « En moins d’un an, on a dépassé nos objectifs écologiques et financiers puisqu’on a évité 15 tonnes de déchets pour une économie de 167.000 euros de matériel non acheté ». Il est vrai que chaque geste compte dans un secteur hospitalier responsable à lui seul de près de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. La plateforme facilite un suivi précis des équipements inutilisés et encourage leur redistribution interne – un mécanisme gagnant-gagnant.
L’expérience montpelliéraine inspirera-t-elle ailleurs ?
La dynamique enclenchée par le CHU pose question : ce modèle va-t-il s’étendre à d’autres centres hospitaliers français ? Voici quelques éléments qui illustrent déjà l’intérêt croissant pour cette démarche :
- Diminution tangible des coûts liés aux achats neufs.
- Baisse notable du volume de déchets produits chaque année.
- Mise en réseau facilité des différents services hospitaliers autour d’un objectif commun.
Face aux enjeux environnementaux et financiers pressants, il semble difficile d’imaginer un retour en arrière. Le temps nous dira si l’expérience montpelliéraine deviendra la norme sur l’ensemble du territoire
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